Dans la famille de Villiers, certains connaissaient le père, Jacques de Villiers, un dirigeant de l’OAS (1) ; et tous ou presque connaissent hélas le frère, Philippe de Villiers, sinistre « souverainiste » jeanne-d’arcophile et puy-du-fouïen. Moins célèbre, Pierre de Villiers n’en est pas moins le plus haut gradé de l’armée française : c’est le chef d’état-major des Armées. Il a rompu le – plus ou moins – traditionnel silence de « la grande muette » en publiant une tribune dans le quotidien économique Les Échos, le 20 décembre 2016, qu’il a intitulée de manière toute orwellienne « Le prix de la paix, c’est l’effort de guerre ».
Qu’y apprend-on ? Que maintenant, c’est « la fin de l’insouciance ». Que notre faible nation doit non seulement faire face à la « violence barbare » du désormais fameux « phénomène du terrorisme islamiste radical », mais, bien pis peut-être, au « retour des États-puissances […] aux portes de l’Europe », comprendre : la Russie. Déjà, pendant tout l’automne et l’hiver il a fallu subir une propagande quotidienne qui désignait Poutine comme « le bourreau d’Alep », ce qui est certes vrai, mais que dire des aviations française, américaine, anglaise, qui bombardent Mossoul et Raqqa avec aussi peu de discernement (dernières « bavures » : le 22 mars, au moins 33 morts dans le bombardement d’une école à Raqqa ; le 25 mars, « plusieurs dizaines de civils » à Mossoul-ouest) ? Il ne saurait suffire de désigner un « monstre » pour être dédouané à bon compte…
En tous cas, cette « montée en tension » avec la Russie, orchestrée de part et d’autre, a vu le déploiement par l’OTAN de plusieurs brigades, notamment blindées, en Pologne et dans les pays baltes. Il reste quelques habitudes de la guerre froide. Continuer à lire … « Non à la guerre, non à l’effort de guerre ! »